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Rivista di Massoneria - Revue de Franc-Maçonnerie - Revista de Masonerìa - Revista de Maçonaria |
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LE GUIDE DE L’APPRENTI
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Le jour de ta réception au grade d’apprenti, les Frères de ta loge t’ont
revêtu d’un tablier pour marquer que tu étais devenu franc-maçon. Ils t’ont donné la Constitution de la Grande Loge Suisse Alpina
parce que tu es maintenant l’un de ses membres. Ils t’ont remis ce Guide destiné d’abord à te procurer un premier
contact avec l’esprit et la tradition de l’Ordre. Tu y trouveras aussi des notices concernant l’organisation et le
vocabulaire des obédiences, les rituels et les rites, l’histoire maçonnique de
la Suisse, les notions de régularité et de reconnaissance et, pour finir,
quelques dates pour situer dans le temps ces informations les unes par rapport
aux autres et quelques sources auxquelles parfaire ta formation. Alain Bernheim
Nous voulons, dès le commencement de nos propos, insister sur une
démarche de l’esprit à laquelle on ne s’astreint pas assez lorsqu’on veut
parler de la Franc-Maçonnerie. C’est celle qui consiste à séparer nettement
l’Ordre des Obédiences. Les Loges peuvent exister sans Grandes Loges ou Grands
Orients assurant leur fédération. L’inverse n’est pas vrai. Ni Grande Loge ni
Grand Orient ne peuvent exister sans les Ateliers dits “bleus” qui en sont la
base. Ainsi se révèle clairement la différence entre l’Ordre et l’Obédience. L’Ordre, — la Franc-Maçonnerie traditionnelle et initiatique, — n’a pas
d’origine historiquement connue. Pour reprendre l’expression ordinairement
employée, il date de “temps immémoriaux”. [...] Les Obédiences, au contraire, sont des créations récentes, dont on peut,
— bien qu’avec quelques difficultés et imperfections, — décrire la naissance,
dont l’existence est ensuite bien connue dans la plupart des détails. Mais si
l’Ordre est universel, les Obédiences, quelles qu’elles soient, sont
particularistes, influencées par les conditions sociales, religieuses,
économiques et politiques des pays dans lesquelles elles se développent. L’Ordre est d’essence indéfinissable, et absolue ; l’Obédience est
soumise à toutes les fluctuations inhérentes à la faiblesse congénitale de
l’esprit humain. C’est pourquoi, si nous étudions historiquement les Obédiences, nous ne
parlerons de l’Ordre qu’avec notre cœur et notre intuition, ou, plus
exactement, avec la grâce de cette illumination intérieure qui n’est pas
mesurée à celui dont la vie quotidienne est intimement liée à l’esprit de la
Franc-Maçonnerie. Marius Lepage L’ORDRE et les
Obédiences (1956)
Instruction 1. Etes-vous maçon ? Mes Frères et compagnons me reconnaissent
pour tel. 2. Quel est le premier soin
d’un maçon ? C’est de voir si la loge est bien
couverte. 3. D’où venez-vous ? De la loge de St Jean. 4. A quoi reconnaîtrai-je
que vous êtes maçon ? A mes signes, paroles, attouchement
et aux circonstances de ma réception. 5. Comment se font les
signes ? Par équerre, niveau et
perpendiculaire. 6. Donnez-moi le signe
d’apprenti. On le fait. 7. Que signifie-t-il ? Que je préfèrerais avoir la gorge
tranchée plutôt que de révéler les secrets des maçons. 8. Donnez-moi
l’attouchement. On le donne. 9. Donnez-moi le mot. Je ne sais ni lire, ni écrire. Je ne
puis qu’épeler. Donnez-moi la première lettre, je vous donnerai la seconde. On l’épelle. 10. Que signifie-t-il ? C’est le nom d’une des deux colonnes
d’airain qui étaient à la porte du Temple de Salomon, auprès de laquelle les
apprentis recevaient leur salaire. 11. Donnez-moi le mot de passe. On le donne. 12. Pourquoi vous êtes-vous fait recevoir
maçon ? Parce que j’étais dans les ténèbres
et que j’ai voulu voir la lumière. 13. Où avez-vous été reçu ? Dans une loge juste et parfaite. 14. Que faut-il pour qu’une loge soit juste
et parfaite ? Trois la gouvernent, cinq la
composent, sept la rendent juste et parfaite. 15. Qui vous a présenté en loge ? Un ami que j’ai ensuite reconnu pour
frère. 16. Dans quel état étiez-vous alors ? Ni nu, ni vêtu ; ni chaussé, ni
déchaussé ; mais pourtant d’une façon décente et dépourvu de tous métaux. 17. Comment avez-vous été admis dans la
loge ? Par trois grand coups. 18. Que signifient-ils ? Frappez, on vous ouvrira. Demandez,
on vous donnera. Cherchez et vous trouverez. 19. Qu’a-t-on fait de vous ? On m’a fait voyager en maçon. 20. Comment voyagent les apprentis
maçons ? De l’Occident à l’Orient. 21. Pourquoi ? Pour chercher la lumière. 22. Qu’est-ce que le Maître de la loge a fait
de vous ? Avec le désir sincère que j’avais et
le consentement de la loge, il m’a reçu maçon. 23. Comment vous a-t-il reçu
maçon ? Le genou droit nu sur l’équerre, la
main gauche tenant un compas ouvert, la pointe appuyée sur mon sein gauche
dénudé, la main droite sur le Livre de la Loi Sacrée. 24. Répétez votre obligation. On la répète. 25. Qu’avez-vous vu lorsque vous êtes
entré en loge ? Rien que l’esprit humain puisse
comprendre. 26. Qu’avez-vous vu quand vous avez été
reçu maçon ? Trois grandes lumières : le
soleil, la lune et le Maître de la loge. 27. Quel rapport y a-t-il entre ces
lumières ? Comme le soleil préside au jour et
la lune à la nuit, le Maître préside sa loge pour l’éclairer. 28. Où se tient le Maître de la loge ? A l’Orient. 29. Pourquoi ? Comme à l’Orient le soleil ouvre la
carrière du jour, le Maître doit s’y tenir aussi pour ouvrir la loge et mettre
les ouvriers à l’œuvre. 30. Où se tiennent les surveillants ? A l’Occident. 31. Pourquoi ? Comme le Soleil termine sa carrière
à l’Occident, de même les surveillants y sont placés pour payer les ouvriers et
fermer la loge. 32. Où se tiennent les apprentis ? Au Septentrion. 33. Pourquoi ? Parce qu’ils sont encore dans les
ténèbres. 34. Si un de vos Frères était perdu, où le
trouveriez-vous ? Entre l’Equerre et le
Compas. Cette instruction
développe la réponse faite à la quatrième question. L’instruction suivante a trait à la
description de la loge.
Instruction 1. Quelle est la forme de
la loge ? Un carré long. 2. Quelle est sa
longueur ? De l'Orient à l'Occident. 3. Sa largeur ? Du Midi au Septentrion. 4. Sa hauteur ? De la surface de la terre jusqu'au ciel. 5. Et sa profondeur ? De la surface de la terre jusqu'au centre. 6. Pourquoi
répondez-vous ainsi ? Pour donner à entendre que les
francs-maçons sont dispersés par toute la terre et ne forment pourtant tous
ensemble qu'une loge. 7. De quoi la loge est-elle
couverte ? D'un dais céleste, parsemé d'étoiles d'or. 8. Combien y a-t-il de
fenêtres ? Trois. 9. Où sont-elles
situées ? L'une à l'Orient, l'autre au Midi et la
troisième à l'Occident. 10. Pourquoi n'y en
a-t-il pas au Septentrion ? Parce que la lumière du soleil ne vient
jamais de ce côté-là. 11. Combien y a-t-il
d'ornements dans la loge ? Trois. 12. Quels sont-ils ? Le Pavé mosaïque, l'Etoile flamboyante et la
Houppe dentelée. 13. Combien y a-t-il de
bijoux ? Six, trois mobiles et trois immobiles. 14. Quels sont les trois
mobiles ? L'Equerre que porte le Maître, le
Niveau que porte le premier surveillant et la Perpendiculaire que porte le
second surveillant. 15. Quels sont les trois
immobiles ? La Pierre brute pour les apprentis,
la Pierre cubique à pointe pour aiguiser les outils des compagnons et la
Planche à tracer sur laquelle les maîtres font leurs dessins. 16. Sur quoi votre loge
est-elle fondée ? Sur trois colonnes : Sagesse, Force et
Beauté. 17. Pourquoi ? Sagesse pour inventer, Force pour
soutenir, Beauté pour orner. 18. Où tenez-vous le secret
des francs-maçons ? Dans le cœur. 19. En avez-vous la
clé ? Oui. 20. De quel métal est cette
clé ? D'aucun : c'est une langue
accoutumée aux bons rapports qui ne sait dire que du bien en l'absence comme en
la présence des Frères. 21. Où la tenez-vous ? Dans une boite en forme d’arche qui
ne s’ouvre et ne se ferme qu’avec des clés d'ivoire.
Pour transmettre son
enseignement, la franc-maçonnerie n’utilise que des symboles. Elle les utilise
parce que son enseignement traditionnel n’est pas transmissible par des mots. L’initiation, ta
réception comme maçon par l’épée ou par le maillet, est un rite de passage, un
acte d’éveil qui participe peut-être de la magie. Tous les francs-maçons n’en
sont pas d’accord. Certains t’expliqueront que la franc-maçonnerie est “un
système particulier de moralité, voilé sous des allégories et illustré par des
symboles”. D’autres t’affirmeront qu’elle est surtout une oeuvre de bienfaisance.
Garde le silence. Tout est simple dans
la franc-maçonnerie. Tout a un sens premier que tu dois découvrir. Qu’est-ce que la
franc-maçonnerie ? Avec le temps, tu trouveras ta réponse à cette
question.
Organisation et vocabulaire Organisation nationale Depuis 1717, dans la plupart des pays du monde, existe un organe
souverain, parfois plusieurs, dénommé Grande
Loge ou parfois Grand Orient,
unissant des loges autonomes travaillant sur son territoire national. Chaque Grande Loge est régie par une Constitution
adoptée par les représentants de ses loges. En Suisse, ces représentants
composent l’Assemblée des Délégués,
organe suprême de la Grande Loge Suisse Alpina. La Constitution de la Grande Loge Suisse Alpina est précédée de
ses Principes maçonniques généraux qui en constituent partie intégrante.
La Grande Loge Suisse Alpina n’entretient de relations qu’avec les
Grandes Loges étrangères qui travaillent dans l’esprit de ses Principes
maçonniques généraux. Organisation locale Au cours de réunions appelées tenues
rituelles, les loges confèrent à leurs membres trois grades successifs (apprenti, compagnon
et maître) entre lesquels, en Suisse comme en France et dans la plupart des
pays d’Europe continentale, l’intervalle minimum est d’une année. En
Angleterre, cet intervalle minimum est de quatre semaines. Aux Etats-Unis, il
peut n’être que de quelques heures. Ouvrir et fermer les travaux à l’un de ces trois grades, les conférer –
initiation au grade d’apprenti, passage ou promotion à celui de compagnon,
élévation à la maîtrise –, sont autant d’occasions au cours desquelles les
loges utilisent des rituels. Chaque loge de la Grande Loge Suisse Alpina est libre de travailler avec
les rituels du rite de son choix, sous réserve des dispositions de la Constitution. Rituels et rites Généalogie et genese L’origine des rituels maçonniques peut être reconstituée grâce à
différents documents dont certains ne devinrent accessibles ou ne furent redécouverts
que récemment. On connaît, en langue anglaise, une première série d’aide-mémoire
manuscrits et de divulgations imprimées, originaires d’Ecosse, d’Irlande et
d’Angleterre, pour la période 1696-1730 et une seconde série de divulgations
parues après 1760. On connaît d’autre part, en langue française, des
divulgations imprimées entre 1737 et 1749 ainsi que deux rituels manuscrits
dont l’un appartenait à un membre d’une loge de Berne qui existait en 1741. Le plus ancien de ces manuscrits, l’Edinburgh Register House MS,
comprend deux parties : un dialogue par demandes et réponses, utilisé pour
vérifier si un maçon inconnu avait déjà été reçu dans une loge, et la
description d’une cérémonie au cours de laquelle le Mot de Maçon était
communiqué à un apprenti. Cette cérémonie est l’ancêtre de notre rituel d’initiation. Ce dialogue
a engendré ce que nous appelons instructions
et c’est avec ces instructions que furent rédigés les plus anciens rituels
d’ouverture et de clôture des travaux. L’ouverture d’une loge est ainsi décrite dans le Nouveau Catéchisme
des Francs-Maçons (1749) : L'assemblée & la Loge décorée, le Vénérable frape avec son Maillet sur le petit
Autel, qui est devant lui, trois coups dont les deux premiers assez près l'un
de l'autre & le dernier plus eloigné, & dit à l'Ordre mes Frères.
Le prémier Surveillant frape de même sur le Maillet du second, & le second
en fait autant sur celui du prémier, & ils répetent tous deux, en
s'adressant à l'Assemblée chacun de leur coté, a peu près comme des Choristes, à
l'Ordre mes Frères. Alors tous font le signe... De cette ouverture, décrite sous
forme narrative, est né le rituel d'ouverture en forme de dialogue en ajoutant
à ce qui précède quelques phrases empruntées à l’instruction d’apprenti. L’un des anciens rituels manuscrits
en langue française commence ainsi : D. Frère 1er Surveillant, êtes-vous Maçon ? R. Mes Frères et Compagnons me reconnaissent pour
tel. D. F. Second Surveillant, quel est le 1er
soin d'un Maçon ? R. C'est de voir si la Loge est bien couverte. D. Voyez à vous en assurer, mon Frère. R. Elle
l'est, Très Vénérable. Les deux premières questions se
trouvaient déjà dans l'instruction du Catéchisme des Franc-Maçons [sic]
(1744). La troisième phrase fut ajoutée lorsque l'instruction parlée devint
rituel agi. Rituels Un rituel se compose d’éléments parlés, de symboles, de gestes et de
sons rythmés appelés batteries. Les rituels étaient autrefois transmis de bouche à oreille. Il était
interdit de les écrire de quelque manière que ce soit ... avec la pointe
d’une épée ou avec n’importe quel autre instrument, sur la neige ou sur le
sable — comme le prescrivait le serment prêté en 1696 lors de la réception
d’un apprenti dans une loge d’Ecosse. Il en est résulté des variations compréhensibles mais aussi un bienfait.
Parce que quelques maçons transgressèrent cette interdiction en rédigeant des
aide-mémoire manuscrits pour leur usage personnel, nous connaissons aujourd’hui
certains rituels utilisés par nos prédécesseurs. Par ailleurs, pour des raisons tenant à la nature humaine et aux
changements intervenus en trois siècles dans la société, les rituels furent
fréquemment et délibérément modifiés. Ainsi, hier comme aujourd’hui, les rituels sont loin d’être identiques
d’un pays à l’autre, d’une ville à l’autre, parfois même d’une loge à l’autre
dans la même ville. Rites Les usages de la Grande Loge de 1717 parviennent en France au plus tard
en 1732, lorsque une loge parisienne fut constituée par la Grande Loge
d’Angleterre, ou en 1735 lorsque l’ancien Grand Maître anglais Desaguliers vint
tenir une loge à Paris. En Angleterre, en 1751, survient une situation particulière, résultant
de la fondation par des Irlandais résidant à Londres d’une seconde Grande Loge,
dite “des Anciens”, dont les rituels sont différents de ceux de la première
Grande Loge fondée en 1717, dite “des Modernes”. Il s’ensuit, sur le territoire
national et dans les colonies anglaises d’Amérique, une lutte fratricide
acharnée. Relevons deux des différences entre ces deux Grandes Loges. Alors que
plusieurs divulgations anglaises et toutes les divulgations françaises
définissaient les trois grandes lumières de la franc-maçonnerie comme étant le
soleil, la lune et le Maître de la loge, pour la Grande Loge des Anciens ces trois
grandes lumières étaient la Bible, l’Equerre et le Compas, triade certes
présente dans les divulgations anglaises antérieures, mais en tant que mobilier
(furniture) de la loge. Autre différence : l’usage de prières par
les Anciens lors de la réception d’un apprenti, prières que les Modernes
omettent. En 1813 ces deux Grandes Loges décident de former la Grande Loge Unie
d’Angleterre qui, en 1816, adopte un rituel qui conserve la plupart des
caractéristiques de celui de la Grande Loge de 1751. L’une des variantes de ce
rituel est connue sous le nom de rite
émulation. Le Grand Orient de France ne connaît pas de querelles d’ordre rituel.
Bien au contraire, dès 1776, trois ans après sa fondation, il signe des traités
avec les Directoires français de la Stricte Observance. En 1786, il adresse
sous forme manuscrite à ses loges, pour chacun des trois grades, les rituels
que des commissions ont rédigés en cinq ans de travaux. Il les accompagne d’un
Avant-Propos expliquant qu’il avait cru devoir ramener la maçonnerie à ces
usages anciens que quelques novateurs ont essayé d’altérer, et d’établir ces
premières et importantes Initiations dans leur antique et respectable pureté.
Ce système, qui découle de la franc-maçonnerie introduite d’Angleterre en
France au cours de la première moitié du 18ème siècle, est dénommé rite français. En 1793, des maçons français que la révolte des Noirs avaient forcés de
s’exiler de Saint-Domingue arrivent en Caroline du Sud où, comme en Angleterre,
existaient deux Grandes Loges rivales. Quelques-uns créent à Charleston une
loge qui se rattache à la Grande Loge des Anciens. Rentrés en France, ils
fondent à Paris au mois d’octobre 1804 une Grande Loge Ecossaise éphémère qui
disparaît six semaines plus tard, après que ses dirigeants aient signé avec le
Grand Orient un Concordat qui sera dénoncé l’année suivante. Les loges
qui restent dès lors en dehors du Grand Orient adoptent un rituel qui incorpore
à celui de la Grande Loge des Anciens des éléments du rite français et quelques
caractéristiques spécifiques. Le rite hybride de ces loges, qui en 1894 créent
la Grande Loge de France, est connu sous le nom de rite écossais ancien et accepté. Il faut enfin évoquer le système de la Stricte Observance, né en Lusace
en 1751 et basé sur une légende selon laquelle la franc-maçonnerie perpétuerait
l’Ordre des Templiers. Il connut un succès considérable parmi les loges
allemandes après la fin de la Guerre de Sept Ans et fut importé en Suisse en
1768, en France en 1773. Modifié à la suite de décisions adoptées par le
Convent des Gaules en 1778 et par celui de Wilhelmsbad en 1782 qui abandonna la
légende templière mais en conserva le caractère chrétien, il donna naissance au
régime rectifié. Ces systèmes ou régimes, comme on les appelait au 18ème
siècle, sont communément désignés de nos jours par le nom de rites. Il en existe aujourd’hui trois
grandes familles pour les grades d’apprenti, compagnon et maître. La plus ancienne, celle que pratiquait la Grande Loge de 1717, disparut
d’Angleterre lors de l’Union de 1813 mais persista en France et dans plusieurs
autres pays sous le nom de rite français, codifié en 1786 par le Grand Orient
de France. Il suffit de lire, dans un recueil publié en 1999, les rituels
reproduits en fac-similé, utilisés de 1804 à 1880 par le rite dit écossais
ancien et accepté, pour constater que leur charpente est identique à celle du
rite français. Les deux autres familles apparurent simultanément en 1751. La Stricte
Observance devait donner naissance au rite rectifié dont le gardien est
aujourd’hui le Grand Prieuré d’Helvétie, fondé en 1779. Les usages, peut-être
d’origine irlandaise, de la Grande Loge des Anciens sont préservés et perpétués
par la Grande Loge Unie d’Angleterre créée en 1813. La franc-maçonnerie apparaît pour la première fois
Au cours du siècle suivant, différents organes souverains existèrent sur
le territoire de la Confédération Helvétique d’aujourd’hui. Tous ont depuis
disparu, à l’exception du Grand Prieuré Indépendant d’Helvétie.
La Grande Loge Suisse Alpina fut fondée suite au projet de Pacte d’union
conclu le 18 septembre 1843 entre la Grande Loge Nationale Suisse et le
Directoire Ecossais de la Suisse (Zurich), suivi par la dissolution de ces deux
corps et la ratification de ce Pacte par quatorze loges, le 22 juin 1844, à
Zurich. La Grande Loge Suisse Alpina comprenait septante-neuf loges en 2003. L'adjectif régulier et le mot landmark se trouvent déjà dans deux
articles des Réglements Généraux
inclus dans le Livre des Constitutions
d'Anderson de 1723. Leur libellé se retrouve pratiquement identique dans les Reglemens Généraux français de
1743 : Si plusieurs maçons s'ingerent de
former une loge sans la permission du Grand Maître les loges régulières ne
doivent point les soutenir ni les avouer pour des frères qui ont de l'honneur,
et qui sont duement formés; elles ne doivent pas non plus approuver leurs actes
et contracts. Chaque Grande Loge annuelle a le
pouvoir inhérent et l'autorité de faire de nouveaux règlemens ou de changer
ceux-ci pour l'avantage réel de la fraternité pourvu que les anciennes Limites [Landmarks] soient toujours
soigneusement conservées. Par contre, dans les encyclopédies maçonniques de Mackey (1874) et de
Kenning (1878), l'entrée Recognition
(Reconnaissance) est accompagnée par les mots signs of (signes de) ajoutés entre parenthèses, car le mot recognition n'était alors employé dans
le vocabulaire maçonnique anglais que dans l'expression signes de
reconnaissance. Cette reconnaissance-là était celle d’un maçon par un autre
maçon. Ce n'est qu'en mars 1878 que le champ d’application du mot reconnaissance
fut étendu. Voici dans quelles circonstances. Depuis sa création en 1773, le Grand Orient de France n'avait été régi
que par des Règlements Généraux. Le 10 août 1849, il décide de se doter
d'une Constitution dont l'article 1er commence ainsi : La Franc-Maçonnerie, institution
essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour base
l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme ; Cette définition n'avait jusqu’alors jamais figuré dans un texte
réglementaire maçonnique, français ou non. Après les retouches de plusieurs
convents qui jusqu’en 1865 conservèrent en substance la définition précédente,
cet article reçoit une rédaction nouvelle en septembre 1877 : La Franc-Maçonnerie, institution
essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour objet la
recherche de la vérité, l'étude de la morale universelle, des sciences et des
arts et l'exercice de la bienfaisance. Elle a pour principes la liberté absolue
de conscience et la solidarité humaine. Elle n'exclut personne pour ses
croyances. Elle a pour devise : Liberté, Égalité, Fraternité. Le 5 décembre suivant, une commission de dix membres est constituée par
la Grande Loge Unie d'Angleterre afin de prendre en considération l'action
du Grand Orient de France, supprimant de sa Constitution les paragraphes qui
affirmaient une croyance en l'existence de Dieu. Au mois de mars 1878,
cette commission propose la résolution suivante qui est adoptée à l'unanimité : La Grande Loge [Unie d'Angleterre] toujours
désireuse de recevoir dans l'esprit le plus fraternel les Frères appartenant à
toute Grande Loge étrangère dont les travaux sont effectués selon les anciens
Landmarks de l'Ordre, dont le premier et le plus important est la croyance au
Grand Architecte de l'Univers, ne peut reconnaître comme "vrais et
véritables" Frères ceux qui auront été initiés dans des Loges qui nient ou
ignorent cette croyance. La reconnaissance dont il est maintenant fait état est celle d’un maçon
par une Grande Loge. Quelques années plus tard, le Conseil de l'Ordre du Grand Orient de
France reçut du Grand Secrétaire Shadwell H. Clerke une lettre courtoise dont
voici un extrait : [...] la Grande Loge d'Angleterre
soutient et a toujours soutenu que la croyance en Dieu est la première grande
marque de toute vraie et authentique Maçonnerie, et qu'à défaut de cette
croyance professée comme le principe essentiel de son existence, aucune
association n'est en droit de se réclamer de l'héritage des traditions et des
pratiques de l'ancienne et pure Maçonnerie. L'abandon de ce Landmark, dans
l'opinion de la Grande Loge d'Angleterre, supprime la pierre fondamentale de
tout l'édifice maçonnique. Le demi-siècle qui suit la rupture franco-anglaise de 1878 est jalonné
par plusieurs créations effectuées à l’initiative de membres de la Grande Loge
Suisse Alpina (GLSA) dont le but commun est d'établir une meilleure
compréhension entre les francs-maçonneries du monde entier. Un Bureau International de
Relations Maçonniques est installé à Neuchâtel le 1er janvier 1903. Son
directeur est le Frère Edouard Quartier-la-Tente, alors Grand Maître de la
GLSA. Un convent international organisé à Genève en octobre 1921 sous la
présidence d'un autre Grand Maître de la GLSA, Isaac Reverchon, donne naissance
à l'Association Maçonnique Internationale
(A.M.I.) créée afin de maintenir les relations existantes entre les Grandes
Loges, de les développer et d'en créer de nouvelles. L'A.M.I. groupera
jusqu'à quarante et une Grandes Loges dont dix-huit avaient leur siège en
Europe. Parmi ses fondateurs: la Grande Loge de New York, la Grande Loge et le
Grand Orient de France, les Grands Orients de Belgique, d'Italie et des
Pays-Bas et, naturellement, la GLSA. L'A.M.I. sera dissoute en 1950, après que
la GLSA s'en soit retirée. De son côté la Grande Loge Unie d'Angleterre adopte le 4 septembre 1929
un texte en huit articles, intitulé Basic
Principles for Grand Lodge Recognition. Ce texte officiel, dans lequel le
mot recognition s’applique maintenant à la reconnaissance d’une Grande Loge
par une autre Grande Loge, résume les points sur lesquels portera le
questionnaire qui sera dorénavant adressé à toute obédience maçonnique
demandant à être reconnue par la Grande Loge Unie d'Angleterre. Les Basic Principles furent
modifiés en janvier 1989. Le point 2 de 1929, That a belief in the GAOTU and His revealed will shall be an essential
qualification for membership (La croyance au G.A.D.L'U. et en Sa volonté
révélée sera une condition essentielle pour l’appartenance [à une Grande Loge
demandant à être reconnue]) est devenu : Freemasons under its jurisdiction must believe in a Supreme Being
(Les Francs-Maçons sous la juridiction [d'une Grande Loge demandant à être
reconnue] ont l’obligation de croire à un Être Suprême). En 1983, une communication intitulée Régularité d'Origine,
présentée par le Frère Haffner à Londres devant la Loge de Recherches Quatuor Coronati, fut suivie de
commentaires instructifs. Voici le début de ceux d’un ancien Maître de cette
Loge, Wallace McLeod : Le domaine de la jurisprudence
maçonnique est fort délicat, car si nous aimons croire que les caractéristiques
essentielles de la Franc-Maçonnerie sont des “landmarks” qui par définition ne
peuvent pas relever du domaine législatif, personne cependant ne sait exactement
ce que sont les landmarks, et chaque Grande Loge est en droit de faire ses
propres lois. Il faut avoir du tact pour savoir à quel point on peut introduire
des changements sans pour cela ébranler les fondations. Depuis ses origines
jusqu'à nos jours, la Franc-Maçonnerie n'a pas cessé d'évoluer, et il n'y a
jamais eu d'époque à laquelle on ait pu déclarer : "ceci représente la
Franc-Maçonnerie à l'état le plus pur". Les commentaires de Sir James Stubbs, particulièrement autorisés car il
occupa les fonctions de Grand Secrétaire de la Grande Loge Unie d'Angleterre
entre 1958 et 1980, furent les suivants : Le Frère Haffner semble confondre la "régularité" qui est
subjective et susceptible de recevoir plusieurs interprétations, avec la
"reconnaissance" qui correspond à un état de fait. Aucune Grande Loge [A] ne peut être forcée de reconnaître une autre Grande Loge [B],
même si elle [A] est prête à admettre que celle-ci [B] est
régulière d'après ses [A] propres critères d'appréciation. Aucune Grande Loge ne peut exiger d'être reconnue ; elle ne peut
que demander à l'être et exposer ce qu'elle estime constituer les éléments d'un
bon dossier. Au contraire, si elle le désire, une Grande Loge peut rompre ses
relations, c'est-à-dire ne plus reconnaître une autre Grande Loge si elle
estime avoir une bonne raison pour cela. [...] A mon avis il est aussi important pour la Grande Loge à qui une demande [de reconnaissance] est adressée,
de chercher des raisons pour ne pas accorder cette reconnaissance, que pour la
Grande Loge qui la sollicite, de fournir des éléments pour que cette
reconnaissance soit accordée.
1688 Dublin,
11 juillet. Un discours prononcé au Trinity College affirme qu’il y
existe une société de francs-maçons et que Sir Warren y a été fait franc-maçon
selon la nouvelle manière (Freemasonized the new way). 1696 Edimbourg.
Date portée sur un aide-mémoire manuscrit découvert en 1930 à l’Old Register
House. Il décrit la manière de communiquer le Mot de Maçon à un apprenti et
énumère quinze questions et réponses servant à déterminer si un inconnu a bien
été reçu maçon dans une loge, plus deux autres pour savoir s’il est compagnon (fellow
craft). 1717 Londres,
24 juin. Première fondation au monde d’une Grande Loge formée par quatre loges
qui élisent un Grand Maître. Cette Grande Loge sera dénommée plus tard dans le
siècle Grande Loge des Modernes. 1723 Londres,
17 janvier (O.S.). En publiant les Constitutions des francs-maçons ... pour
l’usage des Loges, connues sous le nom de Constitutions d’Anderson,
dont le premier article définit la qualité (tenure) d’un maçon, la
Grande Loge de 1717 ne légifère que pour elle-même. Cette définition,
considérée par certains maçons comme ayant une valeur universelle en raison de
son antériorité, sera modifiée dans les Constitutions dont se dote en
1813 la Grande Loge Unie d’Angleterre. 1723 Londres,
11-13 avril. Publication d’une divulgation qui contient en vingt questions et
réponses la plus ancienne instruction apparue en Angleterre. 1725 Dublin, 24
juin. L’existence de la Grande Loge d’Irlande est attestée par une coupure de
presse, mais on ignore la date de sa fondation. 1728 Paris.
Le duc de Wharton, ancien Grand Maître de la Grande Loge de 1717, devient Grand
Maître de la Grande Loge de France dont on ignore également la date de
fondation. 1734 Londres
et Paris. Sur la liste, publiée
annuellement depuis 1722, des loges relevant de la Grande Loge de 1717,
apparaît une loge constituée à Paris le 3 avril 1732. 1735 Londres
et Paris, septembre. Deux journaux
londoniens rapportent que l’ancien Grand Maître Desaguliers est récemment venu
tenir une loge à Paris. 1736 Genève,
20 mars. La franc-maçonnerie, apparue quelques semaines plus tôt, est
interdite. Edimbourg, 30 novembre. Fondation de la Grande Loge d’Ecosse
par trente-deux loges. 1737 Paris,
13-16 décembre. Publication de la première divulgation de langue française,
Reception d’un Frey-Maçon, par le Lieutenant général de police René Hérault.
Cette brochure de dix petites pages donne de nombreux détails sur la cérémonie
en usage parmi les francs-maçons parisiens. 1740 Londres,
13 février. La Grande Loge d’Angleterre constitue une loge à Lausanne et
l’institue Grande Loge Provinciale de la Suisse. 1743 Paris,
11 décembre. Règlements Généraux adoptés par la Grande Loge [de France]. 1744 Paris.
Publication du Secret des Francs-Maçons (février 1744), suivie la même
année par Catéchisme des Franc-Maçons, Le Sceau Rompu et L’Ordre
des Francs-Maçons Trahi (1745), La Désolation des Entrepreneurs Modernes
du Temple de Jerusalem ou Nouveau Catéchisme des Francs-Maçons (1747) et Nouveau
Catéchisme des Francs-Maçons (1749). 1745 Berne
, 3 mars. Interdiction de la
franc-maçonnerie par les Conseils bernois 1751 Kittlitz,
24 juin. Fondation par le baron von Hund de la 1ère loge de
la Stricte Observance. Londres, 17 juillet. Fondation d’une seconde Grande Loge,
généralement connue sous le nom de Grande Loge des Anciens, par des maçons
irlandais de niveau social modeste. 1760 Londres, 12
février. Publication de A Master Key to Free Masonry, traduction presque
intégrale de L’Ordre
des Francs-Maçons Trahi. - 3 avril. Publication de Three Distinct Knocks qui décrit le
rituel de la Grande Loge des Anciens, puis de Jachin & Boaz (mars
1762), Hiram or The Master-Key (novembre 1764). 1768 Bâle.
Création de la loge Libertas, première loge suisse relevant de la
Stricte Observance, par patente de la loge Aux Trois Chardons de
Francfort-sur-le-Main. 1769 Genève, 20 juin. Nomination des premiers
Officiers de la Grande Loge de Genève. 1773 Paris
, 26 juin. Fondation du Grand
Orient de France. 1773-1774 Strasbourg,
2 septembre 1773. Installation du Directoire de la Vème Province
(Bourgogne) de la Stricte Observance. - Lyon,
25 juillet 1774. Installation du Directoire de la IIème Province
(Auvergne). - Montpellier, 3
octobre 1774. Installation d’un Grand Prieuré dépendant de la IIIème
Province (Occitanie) de la Stricte Observance. 1776 Paris,
31 mai. Signature du Traité d’union conclu entre le Grand Orient de France et
les Directoires établis en France. 1778 Lyon
, 25 novembre-10 décembre. Convent
des Gaules. 1779 Bâle,
17 août. Convent des Chapitres de Bourgogne et fondation du Grand Prieuré
d’Helvétie. 1782 Wilhelmsbad, 16 juillet-1er
septembre. Convent de délégués de la Stricte Obervance au cours
duquel la décision est prise de renoncer à la légende templière. 1785 Paris,
juillet-août. Le Grand Orient de France adopte les rituels des trois grades que
ses différentes commissions ont
rédigés en cinq ans. Il les adresse l’année suivante sous forme manuscrite à
toutes ses loges. 1786 Lausanne
, mars-mai. Activité du
Directoire Ecossais Helvétique Romand. 1793 Charleston,
14 août. Arrivée de maçons français, chassés de Saint-Domingue par la révolte
des esclaves Noirs. Ils y créeront plusieurs loges. 1800 Paris et Genève, 27 décembre. Le Grand Orient de
France confère au Grand Orient de Genève le titre de Grande Loge Provinciale. 1804 Paris,
22 octobre. Réunion constitutive de la Grande Loge Générale Ecossaise de France.
- 5 décembre. Signature du Concordat entre la Grande Loge Générale Ecossaise et
le Grand Orient de France, dénoncé uniltéralement le 6 septembre 1805 par la
Grande Loge Générale Ecossaise. 1810 Lausanne, 16 octobre. Création du Grand
Orient National Helvétique Roman. 1813 Londres,
1er décembre. Les deux Grandes Loges anglaises ratifient l’Acte
d’Union du 25 novembre précédent, par lequel elles fondent l’actuelle Grande
Loge Unie d’Angleterre. 1816 Londres,
20 mai. La Loge de Réconciliation démontre en Grande Loge les trois grades du
nouveau rituel, approuvé le 5 juin suivant. 1818 Londres et Berne, 27 juillet. Patente de la Grande
Loge Unie d’Angleterre, nommant Pierre Louis de Tavel, Seigneur de Kruyningen,
Grand Maître Provincial pour la Confédération Suisse. 1822 Berne.
Par un Concordat signé le 29 avril, la Grande Loge Provinciale de Berne et le
Grand Orient National Helvétique Roman de Lausanne décident de constituer
ensemble la Grande Loge Nationale Suisse, installée à Berne le 24 juin suivant
avec Pierre Louis de Tavel pour Grand Maître ad vitam. 1843 Berne
et Zurich, 18 septembre. Un projet
de Pacte d’union, adopté au Locle le 25 juin 1842, est accepté conjointement
par le Directoire de Zurich et le Conseil de la Grande Loge Nationale. 1844 Zurich,
22 juin. Quatorze loges réunies à Zurich ratifient le projet de Pacte d’union
et élisent le lendemain les Officiers de la nouvelle Grande Loge Suisse,
dénommée Alpina. 1849 Paris,
10 août. Le Grand Orient de France se dote pour la première fois de son
histoire d’une Constitution. 1877 Paris,
13 septembre. Le Convent du Grand Orient de France modifie le texte du premier
article de sa Constitution. Londres, 5 décembre. Commission constituée par la Grande
Loge Unie d’Angleterre afin de prendre en considération l'action du
Grand Orient de France, supprimant de sa Constitution les paragraphes qui
affirmaient une croyance en l'existence de Dieu. 1894 Paris,
7 novembre. Le Suprême Conseil de France décrète que Les Ateliers du 1er
au 3ème degré, placés sous l’obédience du Suprême Conseil, forment
sous le nom de Grande Loge de France une Fédération s’administrant elle-même. 1903 Neuchâtel, 1er janvier.
Installation du Bureau International de Relations
Maçonniques, dirigé
par Edouard Quartier-la-Tente, Grand Maître de la Grande Loge Suisse Alpina. 1921 Genève, 19-23 octobre. Au cours d’un
Congrès maçonnique international, fondation de l'Association
Maçonnique Internationale (A.M.I.). 1929 Londres, 4 septembre. Adoption par la
Grande Loge Unie d’Angleterre des Basic Principles for Grand Lodge
Recognition. 1950 Paris, 28-29 avril. Le Grand Maître de
la Grande Loge Suisse
Alpina, Albert Natural, assiste au Convent de l’A.M.I. et en
propose la dissolution qui est acceptée. 1983 Londres, 23 juin. Christopher Haffner, membre de la Grande
Loge Unie d'Angleterre et Grand Maître de District pour Hong Kong et
l'Extrême-Orient, présente devant la Loge de Recherches Quatuor Coronati une communication intitulée “Régularité d'Origine”. 1989 Londres, janvier. La Grande Loge Unie
d’Angleterre modifie le texte des Basic Principles de 1929.
1. Le WEB Le WEB représente
une mine d’informations considérable sur la franc-maçonnerie. Le site de la Grande
Loge Suisse Alpina est : http://www.franc-maconnerie.ch/ La plupart des Grandes Loges du monde et de plus en
plus de loges possèdent un site propre. De nombreux liens sont indiqués par
l’annuaire Google. ainsi que sur les sites : http://www.francmaconnerie.ch/Liens.html http://www.masoniclight.org/links.html Tu trouveras des documents maçonniques anciens
reproduits sur le site : http://reunir.free.fr/index.htm Pietre-Stones Review
of Freemasonry, l’un des sites les plus complets du WEB, comprend
aussi bien des articles de recherche historique que des informations et des
documents concernant la franc-maçonnerie contemporaine rédigés en plusieurs
langues, dont le français : http://www.freemasons-freemasonry.com/ Et je te recommande
aussi : http://www.ordo-ab-chao.org/~ordo/ordo.html 2. Les livres et les revues Un livre pour
commencer, celui dont un extrait est reproduit au début de ce Guide : Marius Lepage, L’Ordre et les Obédiences, paru en
1956 et qui est à nouveau disponible. Les anciennes
instructions anglaises (1696-1730) ont été scrupuleusement transcrites
dans : Knoop, Jones &
Hamer, The Early Masonic Catechisms (1943, réédité en 1963), ouvrage
épuisé mais que l’on peut trouver d’occasion. La meilleure
publication d’une loge de recherches de langue française est aujourd’hui : Acta Macionica,
publication annuelle depuis 1990 de la loge Ars Macionica N° 30 (Grande Loge
Régulière de Belgique) : http://www.ars-macionica.be/ Tu trouveras l’index
des articles parus depuis le n° 1 sur le site : http://www.ordo-ab-chao.org/~ordo/Pages/am_index.html Je te conseille
enfin d’acquérir la collection complète de Renaissance Traditionnelle,
revue créée par René Guilly (1921-1992), qui existe depuis 1970 et dont les
plus anciens numéros ont été réimprimés en t’adressant à Madame René Guilly, 55
Boulevard Jean-Jaurès, F 92110 Clichy.
Un de mes amis
commença sa vie comme apprenti maçon. Le premier jour de
son embauchage, il dut transporter un sac de pierres en traversant une planche
étroite située en haut d’un échafaudage. Il s’avança avec
précaution, en marchant comme il en avait l’habitude. Un compagnon lui fit
remarquer que pour éviter de tomber en se déplaçant sur une planche, il fallait
placer les pieds d’une manière particulière qu’il lui montra. Cette marche est
celle que tu as apprise le soir de ton initiation. A. B. |